Le marathon de Paris 2007 - 15 avril 2007

Publié le par Vincent

Sur Paris, dimanche matin, il faisait très chaud !! Je ne m'étais plus vraiment entrainé depuis 4 semaines, donc je craignais la venue de crampes vers les 30 kms. Le risque était largement amplifié par le chaleur. Dans le sas de départ, nous étions pas mal placés, détendus (ce n'était plus notre premier) et fatigués (pas beaucoup dormi cause couchés tard + chaleur + Diane qui faisait du bruit!). Nous étions 2: Olivier et moi. Olivier avait passé la nuit chez moi avec sa copine car habitant dans l'Oise, ça faisait pas mal de route (et il fallait chercher les dossards la veille à Porte de Versailles).
Les handisports étaient partis puis kenyans depuis pas mal de temps lorsque nous avons commencé à marcher. Nous avons marché pendant 100 mètres avant d'atteindre une vraie allure de course.
Au bout de 1 kms je commençais déjà pas mal à suer. La chaleur étant venue d'un coup, nous n'avions pas fait d'entrainement dans ces conditions. Au bout de 500 mètres, je trouve mon allure trop rapide donc je dis à Olivier de continuer seul (devant). Je ne le reverrai pas. La chaleur tapait pas mal et les ravitaillements étaient les bienvenus même si des milliers de personnes en même temps, ça fait pas mal de bousculades !! 1 litres d'eau aux kms 5, 10, 15, 20, 25 et 0.5 litre aux kms 30, 35 et 40, ça fait environ 6 litres d'eau (je m'en servait des fois juste pour me rafraichir le visage). Cela m'a obligé à faire 3 (longues, voire interminables) pauses pipi.
Pendant une vingtaine de kilomètres, j'ai poussé un peu sur mes jambes sans atteindre un niveau extrème. J'étais assez rapide niveau coeur à 170 environ (toujours surveillé grâce à la ceinture cardio fréquence mètre). Au semi marathon, je passe en 1h53 plutôt fatigué, mais bien chaud et avec encore pas mal de "jus". Les quais de seine sont passés très vite (grandes lignes droites). Les autres commençaient à s'étirer à cause des crampes. De mon côté, mes jambes deviennent lourdes (plus tôt que l'année passée).
Au kilomètre 38, je sens que je vais pas tarder à avoir des crampes, je commence à prévenir en m'étirant. Je repars et un kilomètre plus tard, une grosse crampe à l'ischio-jambier (derrière la cuisse) et au quadriceps (devant la cuisse) arrivent quasiment en même temps. Je vois le panneau des 30 kms à quelques dizaines de mètres et je comprends que je ne ferai pas mon objectif (3h45).
J'ai donc essayé de m'étirer (lorsque les 2 muscles antagonistes sont "crampés", pas évident de s'étirer, c'est un coup l'un, un coup l'autre). Puis j'ai alterné marche + course lente en faisant du 7-8 km/h de moyenne. J'ai marché 3/4 du temps ensuite, me faisant doubler par ceux qui couraient. La motivation s'était envolée, j'ai fini tranquille avec encore plein d'énergie et mes crampes qui se réveillaient tous les 2 kms environ. J'ai franchi la ligne d'arrivée en 4h06 (9 mins de plus qu'en 2006) après un sprint de 300 mètres comme un dératé :D Dommage que je n'ai pas du recul pour voir l'impression que ça donne un gars à peu près en forme qui double une centaine de personnes sur 300 mètres après 4h00 de course parce qu'il n'est pas allé au bout de son effort.
L'organisation était légèrement moins bien que l'année passée (pas de boisson anti-déshydratation aux ravitaillements, pas de glucose non plus etc....), l'ambiance du public moins vivante (1 seul groupe de concert au lieu de 6 l'année passée) et les spectateurs semblaient se plaindre de la chaleur aussi (lol). Bref, un souvenir mitigé, un autre marathon dans la poche. Je constate que ça reste très abordable en fait lorsque l'on a été "dépucelé" du marathon.

Le lendemain, un peu de courbatures, une bonne fatigue musculaire et de la machine centrale. Depuis le surlendemain, je n'ai plus rien, ni courbature, ni fatigue.
En tous cas, sur le marathon de Paris, cette année, les bénévoles et les pompiers (qui avaient sorti les lances à incendie) ont vraiment assuré par contre !!! Heureusement qu'ils étaient là. Quelques dizaines de personnes ont fini tout de même dans le bas-côté à cause de la chaleur, mais rien de catastrophique je crois. Le premier est black et a fini en 2h07. Olivier a fini en 3h43 (30 mins de mieux qu'en 2006 pour lui). Le premier "blanc" est 7è je crois lol.

L'année prochaine, j'aurai sûrement beaucoup plus de motivation car finir le dernier quart d'un marathon en marchant à cause du manque d'entrainement et des conditions météorologiques, c'est vraiment dommage. Avec un peu de recul, je me dis: "tout ça pour ça??". Et la regression ne me plait pas, je ferai tout pour atteindre mon objectif amélioré (3h40 donc) l'année prochaine.  

Publié dans Sport

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